avec une production électrique locale, le chauffage électrique est en effet une solution facile à mettre en œuvre, et qui a un bon rendement.
Cela contrairement au chauffage électrique traditionnel qui est une catastrophe :
- - grosse centrale avec un rendement maximal de 40% pour ce qui est des centrales à combustion fossile (pétrole, gaz, charbon, nucléaire)
- transport et transformation du courant avec pertes de plus de 10%
- puis convecteur (rendement quasiment 100%)
- bilan du chauffage, les 2/3 de l'énergie fossile (qui ne reviendra plus) sont perdus, seul 1/3 arrive dans la pièce de l'utilisateur !
- - environ 70% de l'énergie (renouvelable) de la chute se retrouve en électricité
- l'électricité est utilisée sur place en chauffage et éclairage
- bilan, seul 1/3 de l'énergie de la chute est "perdu" (pas vraiment, puisque renouvelable), les 2/3 sont utilisés
- - des convecteurs électriques simples (s'ils sont trop économiques, ils ont tendance à surchauffer l'air localement, c'est désagréable)
- des panneaux rayonnants
- des radiateurs mobiles à huile
- des résistances chauffantes encastrées dans les sols et murs
- une chaudière électrique
- un cumulus électrique pour l'eau sanitaire
- des thermo-plongeurs
Par exemple un thermoplongeur de 6 kW peut être :
- - très compact en 12W/cm², avec une longueur de seulement 265 mm
- ou très long en 2W/cm², avec une longueur de presque 1 m
A mon avis, on ne peut utiliser des modèles de 8 W/cm² que :
- - si l'on est sûr de la très bonne qualité de l'eau : neutralité chimique (PH, pas de corps gras), et propreté physique (pas de particules en suspension)
- si le thermoplongeur est placé dans un endroit ou l'eau circule vivement
Dans les 2 cas, la puissance du chauffage est la même : une résistance 6 kW à 4W/cm² chauffe pareil qu'une 6 kW à 2W/cm²
Exemples de thermoplongeurs :
La propreté de l'eau du circuit de chauffage est primordiale si vous utilisez des thermoplongeurs 8 W/cm².
Exemple de ce qui arrive si l'eau est contaminée:
- le thermoplongeur travaille à forte température (normal)
- les particules en suspension dans l'eau viennent s'agglutiner sur les résistances (ça c'est moins bien)
- elles forment une sorte de coque en tartre ou terre cuite autour des résistances (bon sang, mais c'est bien sûr) - l'eau ne circule plus autour des épingles, et l'échange thermique ne se fait plus
- le thermoplongeur monte en température
- il peut éventuellement se mettre à fuir
- les connexions électriques cuisent, et les résistances se coupent Le cas ci-dessus a été observé en un mois de fonctionnement seulement, sur une installation complexe comportant plusieurs chaudières, des panneaux solaires, plusieurs échangeurs, des ballons, et de multiples radiateurs : mélange d'anciens circuits avec de nombreux radiateurs fonte (probablement très encrassés), et de nouveaux circuits.
La partie ancienne n'avait hélas pas été nettoyée lors de la rénovation du chauffage. Les boues, qui ne posent pas trop de problème avec une installation classique, sont nettement plus nocives dans le cas de thermoplongeurs ou d'échangeurs à plaques !
Encore deux précisions :
Si vous ajoutez un thermoplongeur sur un circuit de chauffage, vous êtes tenu d'ajouter aussi à proximité un thermostat de contrôle, qui coupera l'alimentation électrique du thermoplongeur à une température donnée (exemple : 70°C) : c'est le bon sens, et c'est aussi indiqué dans un texte de loi quelconque, je ne sais plus lequel.
Autre point : le thermoplongeur peut éventuellement être commandé par un gradateur (à trains d'ondes ou à découpage de phase): il participera ainsi à la stabilisation de vitesse de la turbine (à condition que l'alternateur par exemple supporte une telle charge non linéaire : objet d'un autre sujet du forum à venir).
Cordialement
dB-)